La préhistoire
Le terroir de la commune de Tourves est occupé par l’homme depuis des millénaires. Les grottes à peinture de la vallée du Carami, signalées en 1940 sont la première étape de la connaissance de nos ancêtres préhistoriques. A partir de 1986, des fouilles successives ont apporté leur lot d’informations nouvelles.
Au total, on dénombre à ce jour treize abris peints datables du IIIe millénaire avant J.C. Alors que les fouilles organisées à la Baume Saint-Michel révélaient les traces d’une occupation dès le Néolithique ancien, au sixième millénaire avant J.C., d’autres opérations confirmaient la vocation sépulcrale de diverses cavités.
Des prospections de surface ont élargi les connaissances de l’occupation préhistorique à tout le territoire permettant de repérer plus d’une vingtaine de sites préhistoriques dont la plupart sont dans les multiples cros qui composent la commune; datables du Néolithique, on les trouve principalement près des sources du territoire.
Le moyen âge
Si le haut Moyen Age est une période où les écrits sont quasi inexistants, les informations se font plus riches à partir de l’an Mil : en 1002, le juge Heldebert donne au monastère du mont Andaon la moitié de Tourves qui lui venait de ses parents. Il se réserve néanmoins le château. La mise en place de la société féodale se traduira à Tourves par l’existence au XIe siècle de trois castra, Torreves, Seisson et Gaylet, conséquence du partage de la seigneurie.
De ces trois castra, celui de Torreves, l’actuel Tourves subsistera, s’étendant au-delà du château. Cette extension est bien marquée dans le cadastre tourvain à partir de 1398 par les termes : in burgo (dans le bourg) en opposition à in turno (à l’intérieur des murailles).
Jusqu’en 1350, Tourves dépendait directement du domaine comtal. A cette date, la reine Jeanne, érige en la faveur de Raymond des Baux, son chambellan, la seigneurie de Tourves. Cette dernière passera successivement aux d’Arcussia à la fin du XIVe siècle, puis aux Vintimille au XVIe et enfin aux Valbelle au XVIIe.