LE CHÂTEAU DE VALBELLE

Le château de Valbelle

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Actuellement des travaux sont en cours pour l’aménagement du Parc du Château. En savoir plus dans les dossiers en cours…


Le château de Tourves

Si le territoire de Tourves est nommé pour la première fois dans le cartulaire de l’abbaye Saint-Victor en 984, un château est mentionné à partir de 1037 dans ce même cartulaire.

Ce vaste espace se fragmente progressivement en trois castra indépendants (Tourves, Seisson et Gaylet) bien attestés au XIIIe siècle et c’est celui de Tourves qui donnera naissance au village actuel alors que les deux autres sites (Seisson et Gaylet) seront déclarés inhabités.

A la tête de la seigneurie, on trouvera successivement Raymond des Baux, les d’Arcussia, les Vintimille et enfin les Valbelle. Si les seigneurs se sont succédés à Tourves modelant et remaniant la demeure seigneuriale, c’est au dernier d’entre eux, Omer de Valbelle (1729-1778), qu’il faut attribuer le grand intérêt que représentent les ruines du château.

Le seigneur de Valbelle

Dernier seigneur de Tourves, Omer de Valbelle est un personnage fortuné se partageant entre ses seigneuries et ses hôtels particuliers à Aix, Paris dans le Marais ou encore Versailles. Libertin, amoureux de la philosophie, des arts et des lettres, il fréquentera Voltaire, Diderot, Rousseau et le monde des encyclopédistes.

Les aménagements de son château de Tourves seront l’illustration de son désir d’architecture idéale et de l’intervention de l’esprit philosophique dans l’action du bâtisseur.


Le Parc à fabriques

L’histoire…

En cette fin du XVIIIe, la mode des parcs à fabriques ou jardins anglo-chinois se développe dans les années 1770 depuis l’Angleterre, la Suède, l’Allemagne puis la France. Le parc à fabriques systématise la construction de petits édifices décoratifs, appelés fabriques, ayant une signification philosophique. Certains sont également utilitaires: glacières, habitations, métairies, laiteries…

Souvent ces constructions imitent des ruines. L’ensemble a pour but d’éveiller des sentiments, ménager des surprises, constituer des cheminements de réflexion.

C’est dans cet esprit que Valbelle va revisiter son château de Tourves et ses abords. En y aménageant des parcs et de nombreuses fabriques, Omer de Valbelle va concrétiser, vingt ans avant la Révolution, la rencontre de l’esprit philosophique avec les privilèges avec pour corollaire :

  • Le retour à la nature, le goût des jardins à l’anglaise, le romantisme des grands arbres des parcs, des hêtres et des chênes séculaires
  • la création de parcours initiatiques où se développent discours symbolique, rêve et nouvelles valeurs copiées de l’antique.

Un parc rare dans le sud

Le parc de Tourves créé entre 1767 et 1777 par le comte de Valbelle est contemporain du parc d’Ermenonville où, le marquis René de Girardin aménagea à partir de 1765 un parc orné de fabriques, inspiré par Jean-Jacques Rousseau et aidé en cela par l’architecte paysagiste Jean-Marie Morel. C’est surtout dans le nord de la France que ce type de jardin va être aménagé;

Dans le sud de la France, à part quelques rares exemples (le parc du château de Pompignan, entre Toulouse et Montauban ou Saint-Marc Jaumegarde près d’Aix-en-Provence) ce type de parcs est quasi inconnu ce qui n’en donne que plus de valeur aux vestiges monumentaux lisibles au château de Tourves et dans lesquels on croit reconnaître l’œuvre de Charles de Wailly (1730-1798), peintre, architecte et urbaniste dans l’Europe des Lumières et constamment lié à la biographie de Valbelle.

A Tourves, on trouve, entre autres, colonnade, obélisque, laiterie, pyramide ainsi qu’un nombre important d’autres aménagements.